Conférences/débats
Des conférencier-ères d’horizons divers viennent partager leur analyses et expertises ou leur expériences concrètes. On échange des savoir-faire, on brasse des énergies positives et on se projette dans un futur... plus enviable.
Après les conférences-débats, un espace forum annexe permettra d’aller plus loin, avec des expositions et partage d’expériences, de contacts et de dynamiques.
Vendredi 16 août
18H30-20H : LA FRANCE, L’EUROPE ET LE NUCLEAIRE
Par Marion Rivet, Réseau Sortir du nucléaire
et François Thiollet, ex-député européen
Depuis 2022 et le discours tenu par E. Macron à Belfort, la politique énergétique française se résume surtout à la volonté de relancer à marche forcée l’industrie nucléaire.
Le gouvernement a avancé ses pions législatifs avec la loi d’accélération du nucléaire et la loi de fusion de l’ASN et de l’IRSN. Il défend la crédibilité et la faisabilité de ces choix en mettant en avant la mise en service de l’EPR de Flamanville, le début des travaux préparatoires à la construction d’un réacteur EPR2 à Penly et le projet Cigéo. Mais les réalités industrielle et économique du nucléaire démentent ces folies des grandeurs atomiques dont les racines sont à chercher du côté d’intérêts géo-stratégiques et militaires.
La taxonomie, c’est le règlement européen classant les activités économiques sur le plan environnemental selon leur source d’énergie.
Depuis le début des discussions, le gouvernement français s’est allié avec des pays « pro-gaz » à travers un deal : « Je soutiens ton gaz, tu soutiens mon nucléaire ». Elle a finalement obtenu que ces deux énergies soient intégrées dans la taxonomie, comme "énergies de transition", porte grande ouverte aux investissements publics et privés dans le nucléaire et le gaz fossile.
La France n’a cessé depuis son jeu d’influence en Europe, avec la promotion des petits réacteurs (SMR), et a lancé en 2024 son "Alliance européenne pour le nucléaire", qui parachève trois ans de lobbying intense d’Emmanuel Macron, VRP du nucléaire.
Samedi 17 août
10H-12H : A LA RECHERCHE DE L’AUTONOMIE, AU COLLECTIF OU EN LOCAL
Sortir des dépendances en créant du lien et des solidarités : de nombreuses initiatives fleurissent partout, y compris en Lorraine. Des porteurs de projets et des particuliers viennent partager leur savoirs-faire et expériences.
- Projets open source
Présentation d’objets documentés et construits collectivement avec des témoignages sur le réseau Tripalium/éolienne Piggott (modèle qui tourne à la maison de Bure), de l’Atelier Paysan (outils agricoles et four de boulangerie), et en matière de mobilité : le Vhélio et le MoskitOS.
Par divers intervenants
- Projets collectifs de production d’électricité renouvelable
* Panorama des moyens de s’impliquer dans des projets vertueux et locaux d’énergies renouvelables, les projets labellisés Energie Partagée et Centrales Villageoises. Des projets où les habitants se regroupent pour investir et décider comment produire une électricité verte et locale. Parfois même, ils la partagent via de l’autoconsommation collective. Rien de tel que des exemples concrets en Lorraine pour rendre les choses palpables.
Par Sylvain Balland, animateur des projets citoyens d’énergies renouvelables en Lorraine
* Projet de l’association L’Isle-en-Saulxleillée, une initiative portée par des habitants du village de L’Isle-en-Rigault : créer une communauté d’action citoyenne pour se réapproprier notre bien commun qu’est l’énergie produite localement, au travers du modèle économique de l’autoconsommation collective (ACC).
Par Hervé Dupied
* Réflexion sur l’accompagnement nécessaire des particuliers qui feraient bien le pari d’installer du solaire photovoltaïque en autoconsommation.
Par Régine Millarakis de Meuse Nature environnement
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12H30-13H30 : TVA - TRES VRAI ACTUS EDITION SPECIALE BURE’LESQUES
Par Jojo et Gégé
TVA, c’est un journal d’actualités théâtralisé qui parle de ce qui se passe dans le Sud de la Meuse, des fois en Haute-Marne et encore d’autres fois ailleurs. Dans cette édition inédite et exceptionnelle, les deux coanimateurices, accompagnées de leurs invité.es surprises, vous donneront les dernières infos du projet Cigéo. Elles reviendront également de manière très scientifique, et très scrupuleuse, (et très vrai) sur la fameuse histoire du pire empire, les derniers ragots des tréfonds et des bas-fonds, les revers de coude de l’Andra, (et de ses élus), des élus de la Codecom des Portes de Meuse. Par souci d’objectivité, la rédaction s’est également envoyée elle-même sur le terrain des opposant.e.s pour percer leurs mystères, et enfin comprendre une bonne fois pour toutes pourquoi Julie s’appelle dorénavant Betterave.
Pour celles et ceux qui habitent près de Saint-Amand, le jeu de mot Très Vrai Actus leur aura sauté aux yeux, pour les autres prenez une carte ou mieux, un logement dans le village d’à côté.
Très Vrai Actus, c’est 20% de vrai, 20% de faux, des fois c’est 5,5%, des fois c’est 10, c’est vous qui voyez.
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14H-15H30 : LES RENOUVELABLES ET LA TRANSITION DANS LE MONDE
Par Antoine Bonduelle, expert en énergie et environnement
pour des entreprises, des ONG ou des collectivités publiques
Dans le monde, le solaire et le vent ont gagné. Ils s’imposent rapidement dans la production d’électricité et d’énergie. Aux évolutions techniques et économiques spectaculaires des ressources renouvelables, s’ajoutent les changements profonds des réseaux d’énergie. Cela n’efface pas le reste de la crise écologique et climatique, mais cela facilite la transition hors des énergies fossiles. En face, le nucléaire stagne et même régresse en Europe. La France s’imagine une autre réalité de plus en plus décalée. L’exposé de Antoine Bonduelle revient sur les déterminants industriels de la révolution énergétique en cours, combinés à l’action des états et des acteurs de l’énergie.
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16H-17H30 : UN AUTRE REGARD SUR LE MONDE PAYSAN ET LE VIVANT
Souveraineté alimentaire : de la lutte pour transformer les politiques agricoles à la mobilisation pour la mise en place d’initiatives locales.
En Europe, les mobilisations agricoles du début d’année ont souligné le mal-être des agriculteurs/trices face au marché toujours plus libéralisé. Parallèlement les agricultures paysannes et biologiques souffrent, elles aussi, d’une demande locale en recul.
Un rapport de force renouvelé et large est plus que nécessaire pour imposer de nouvelles orientations aux politiques agricoles, basées sur le principe de la souveraineté alimentaire telle que définit par La Via Campésina).
Un million, sinon plus, de paysan.ne.s est nécessaire pour répondre aux enjeux agricoles, alimentaires, territoriaux et environnementaux.
Pour cela, d’autres formes d’installations et d’activités paysannes sont à imaginer.
Par Véronique Marchesseau, secrétaire de la Confédération paysanne Nationale, Christophe Van Hoorne de la Confédération paysanne Nationale et Romain Balandier de Confédération paysanne Grand Est
Cas concret : la SCIC Ferments Communs, à Malain (Côte-d’Or) est une coopérative agriculturelle qui réunit une épicerie, un café associatif, des boulangers, une brasserie, une biscuiterie, des paysans qui élèvent des brebis, des cochons, des ânes ou cultivent la terre.
Par Renaud Galle & Baptiste Ricci, SCIC
Cas concret : Athena, maraîchère en Meuse.
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18H-20H : PROJET CIGEO, ON EN EST OU ?
Par les collectifs Burestop55 et Cedra52, MNE, des juristes et des opposant.es
Incertitudes technologiques majeures, travaux préalables, impacts d’un chantier annoncé phénoménal, expropriations, transports des déchets nucléaires : Cigéo tente de s’imposer sur le terrain mais rien n’est fait ! C’est le moment de faire le point.
De l’importance de la lutte juridique : les recours DUP & DAC, question prioritaire de constitutionnalité (QPC)...
Dimanche 18 août
10H30-12H : LES LUTTES LOCALES : NOUVEAUX ENJEUX
Par Terres de Luttes / Victor Vauquois et Joel Domenjoud
Un tour d’horizon des enjeux actuels des luttes environnementales (déroute des routes A69, A 61 ; mégabassines ; fermes usines ; aviation ; entrepôts logistiques ; etc.).
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14H-15H30 : LES TRANSPORTS NUCLEAIRES, UN IMMENSE ET FRAGILE RESEAU
Par Yannick Rousselet, consultant en sûreté nucléaire
Parti des terres du Niger, du Kazakhstan, du Canada ou d’Australie, en passant par les ports du Havre ou Sète, puis par Narbonne, Romans-Sur-Isère, puis disséminé dans les réacteurs, envoyé ensuite vers l’usine de La Hague, l’uranium sous toutes ses formes circule en semant des déchets tout au long de son chemin. Les industriels aimeraient les faire disparaitre par un « enterrement » dans un cimetière éternel à Bure. Si leur sinistre projet devait se réaliser, des milliers de blocs de verres, véritable concentration de la radioactivité, devraient alors traverser la France sur près de 700 km au péril des populations riveraines.
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16H-17H30 : LE NUCLEAIRE : UNE HISTOIRE D’EAU AUSSI !
Par Roland Desbordes / CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité)
Depuis les années 70, l’industrie nucléaire fait partie du paysage français. Mais à l’heure des projets de renouveau de notre parc nucléaire et dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau, il est plus que jamais nécessaire de s’interroger sur l’impact de cette industrie qui utilise ce bien commun indispensable qu’est l’eau. Besoins en eau et rejets thermiques des centrales nucléaires, contamination des eaux souterraines, du milieu aquatique et des ressources en eau potable au cours des différentes étapes de la filière nucléaire seront les thématiques présentées dans cette conférence à travers le prisme des études et dossiers réalisés par la CRIIRAD.
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18h-19h30 : Un monde à l’image du projet nucléaire : une guerre généralisée au vivant
Par Patrice Bouveret et Topuzogullari Sayat (Observatoire des armements)
Il n’y a pas de nucléaire civil sans nucléaire militaire et pas de nucléaire militaire sans nucléaire civil.
La création du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) en octobre 1945 a façonné la reconstruction de la France au lendemain de la Seconde guerre mondiale et fait de notre pays aujourd’hui un acteur-clé de la prolifération nucléaire civile et militaire. Avant même son utilisation, l’arme nucléaire a dès sa fabrication de graves conséquences sur sanitaires et environnementales sur les humains et la planète. Nous présenterons un rapide état des lieux de la fabrication de la bombe en France, des conséquences des 210 essais nucléaires et sur les actions en cours. Ensuite nous débattrons sur comment renforcer nos actions entre nos différents mouvements pour sortir du nucléaire civil et militaire.
20h30- 21h30 > Veillée de luttes
(Détails à venir)