define('_ECRAN_SECURITE_LOAD', 0); Films & documentaires

Films & documentaires

Films et débats en continu

Durant tout le festival, 30 projections non-stop sous le chapiteau dédié. Pour 7 films ou documentaires, des intervenant.e.s viendront présenter le film et débattre.


VENDREDI 5 AOÛT 2022

17H00 - 1980, accident nucléaire en Arkansas
> de Robert Kenner et Eric Schlosser - 95 min
Le 18 septembre 1980, à Damascus, dans l’Arkansas, sur une base de l’Armée de l’air abritant le missile nucléaire Titan II, deux hommes sont chargés de rechercher la cause d’une légère baisse de pression dans le silo de l’ogive. Après une journée de travail de près de douze heures, l’un de ces jeunes soldats commet une erreur de procédure. Comment les États-Unis ont échappé de peu à l’explosion d’un de leurs propres missiles nucléaires dans l’Arkansas. Une reconstitution hallucinante heure par heure, fondée sur le témoignage des principaux acteurs.

18H45 - Plogoff, des pierres contre des fusils
> de Félix Le Garrec, Nicole Le Garrec - 110 min
Plogoff, février 1980. Toute une population refuse l’installation d’une centrale nucléaire à deux pas de la Pointe du Raz, face à l’Île de Sein, dans cette baie d’Audierne ouverte sur l’Atlantique. Six semaines de luttes quotidiennes menées par les femmes, les enfants, les pêcheurs, les paysans de cette terre finistérienne, désireux de conserver leur âme. Six semaines de drames et de joies, de violences et de tendresses… L’épopée des gens du Cap Sizun, face aux pressions de l’État nucléaire.

21H00 - La colère dans le vent
> de Amina Weira - 54 min
Dans ma ville d’origine Arlit, au Nord du Niger, Areva exploite l’uranium depuis 1976. Aujourd’hui, une bonne partie de cette région, balayée par les vents de sable, est contaminée. La radioactivité ne se voit pas et la population n’est pas informée des risques qu’elle encourt. Une partie de l’année, de violents vents de sable enveloppent entièrement la ville. Ce vent de poussière propage des substances radioactives. Chacun cherche un abri. La ville devient calme, toutes les activités sont stoppées. Mon père, travailleur de la mine d’uranium en retraite, est au cœur de ce film. Il dépoussière ses souvenirs, les 35 années de son passage à la mine. Grâce à lui, je vais à la rencontre d’autres anciens travailleurs et des plus jeunes qui ont certainement leur mot à dire.

22H30 - AT (H)OME
> de Elisabeth LEUVREY - 53 min
Plus de cinquante ans après la fin de la guerre, une cinéaste et un photographe, issus des deux camps du conflit et enfants héritiers de l’histoire coloniale franco-algérienne, nous ramènent en 1962 en plein Sahara algérien. D’une zone désertique irradiée aux faubourgs d’Alger, ils suivent le parcours d’une explosion nucléaire expérimentale. De l’essai à l’accident, des retombés environnementales au « recyclage » des lieux du passé… Le point de départ est historique mais l’histoire contée nous rattrape au présent et vient nous chercher là où nous sommes – at home – pour un face à face avec des retombées sans frontière.

23H30 - Chernobyl (épisode 1)
> de Johan Renck, Craig Mazin - 56 min
En 1988, Valeri Legassov, qui dirige la commission d’enquête sur Tchernobyl, enregistre sa confession sur cassette et se suicide. Deux ans auparavant, le 26 avril 1986, à Prypiat, en Ukraine, Lyudmilla, enceinte, assiste à une étrange explosion durant la nuit. A la centrale nucléaire, Anatoli Diatlov, ingénieur en chef adjoint, tente de comprendre ce qu’il vient de se passer. Persuadé que l’installation est sûre, il refuse catégoriquement d’admettre que le coeur du réacteur ait pu être touché par l’incident. Pour lui, il s’agit simplement d’un incendie. Il appelle donc les pompiers.

00H30 - Chernobyl (épisode 2)
> de Johan Renck, Craig Mazin - 62 min
Sept heures après l’explosion, à Minsk, à plus de 400 kilomètres de Tchernobyl, Oulana, physicienne nucléaire, détecte un niveau anormal de radiations. Elle tente en vain de prévenir les autorités. A Prypiat, l’hôpital est rapidement débordé par l’afflux de blessés. Tandis que les infirmières se débarrassent au sous-sol des vêtements des pompiers irradiés, Lioudmila tente de retrouver son mari parmi les patients. A Moscou, Legassov alerte Gorbatchev sur la gravité de la situation. Il est alors envoyé en mission sur place, en compagnie de Boris Chtcherbina.


SAMEDI 6 AOÛT 2022

09H00 - Tricastin : vers un Fukushima français ?
> de Rémi-Kenzo Pagès (Le Média) - 35 min
"Il y a 1,9 million de personnes qui vivent dans un rayon de 80 kilomètres autour de cette centrale donc imaginez en cas d’accident. On est dans une région extraordinaire, on veut y vivre, on est bien, on ne veut plus avoir cette menace sur nos têtes en permanence." "40 ans ça suffit, débranchez la centrale nucléaire du Tricastin !" La formule claque sur les banderoles des anti-nucléaires rassemblés dans trois villes. A Lyon, Paris et Pierrelatte, à l’occasion de l’anniversaire du premier réacteur du Tricastin, des représentants des collectifs et associations écologistes sont venus protester contre un éventuel prolongement de son activité. Le Média était sur place.

09H40 - Centrale nucléaire du Tricastin : le rapport glaçant commandé par Greenpeace
> de Rémi-Kenzo Pagès (Le Média) - 10 min
Un nouveau rapport commandé par Greenpeace s’intéresse aux rejets radioactifs liquides de la centrale nucléaire du Tricastin. L’étude menée par le laboratoire indépendant de la CRIIRAD analyse la présence de tritium dans le Rhône et dans les eaux souterraines proches du CNPE du Tricastin. Le Média vous dévoile les conclusions de ce rapport. "La radiotoxicité du tritium semble avoir été largement sous-évaluée et peu de travaux existent sur les effets à long terme, notamment génétiques, de la contamination par ce radioélément" affirme un nouveau rapport commandé par Greenpeace que Le Média s’est procuré.

09H50 - Pollution chimique sur le site du Tricastin
de Rémi-Kenzo Pagès (Le Média) - 8 min
Le Réseau Sortir du Nucléaire et des associations locales déposent une plainte auprès du procureur de la République de Valence contre Orano (anciennement Areva). Un rapport d’inspection de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), d’octobre 2019, révèle une pollution chimique dans les nappes alluviales sous l’usine d’enrichissement d’uranium Georges Besse, à Pierrelatte. Du perchloréthylène et du trichloréthylène ont fuité dans les eaux souterraines.

10H15 - Fukushima, Work In Progress
> de Audrey Vernon - 52 min
Audrey Vernon, avec le comédien et syndicaliste Xavier Mathieu, analyse à sa façon la situation de notre société riche en dérives capitalistes. Pamphlet écologico-humoristique. Une femme, le Capitalisme, est debout sur une tour qui symbolise les mensonges et débâcles économiques. En bas le Monde Paysan, incarné par un homme. Le Capitalisme a d’excellentes nouvelles : Fukushima n’est plus un danger. Les chômeurs y trouvent même du travail en nettoyant les cuves contaminées. La vie peut reprendre, allons, courage ! Cependant l’homme refuse de se laisser enfoncer plus bas que terre.

11H20 - L’héritage - déchets atomiques
> du Réseau Coopératif du mouvement Europe Écologie Les Verts - 34min
Nous autorisons-nous à produire des déchets atomiques pour les enfouir sans devoir de mémoire vis-à-vis des générations à naître ? C’est la question posée par le projet Cigéo à Bure, reconnu d’utilité publique en juillet dernier. À l’été 2021, Michel Marie, ancien porte-parole du CEDRA 52 (Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs) offre sa vision. Le Cedra est une association particulièrement active en Meuse et en Haute-Marne pour sensibiliser et mobiliser les personnes contre le projet de poubelle nucléaire à Bure et contre l’enfouissement des déchets radioactifs.

12H00 - Déchets radioactifs, 100 000 ans sous nos pieds ?
> de Dominique Hennequin - 52 min
Creusé dans la glaise meusienne, le laboratoire de recherches de l’ANDRA est, personne n’en doute, le prélude du futur site de stockage de déchets radioactifs à vie longue (cent mille ans) qui accueillera sans doute ses premiers "colis" radioactifs en 2025. Son installation à Bure, village de 90 habitants entre Meuse et Haute-Marne, anime depuis près de vingt ans une guerre entre les opposants et l’ANDRA, promoteur du site.

14H00 - À nos corps défendants
> de IanB - 90 min
+DÉBAT à suivre avec IanB, réalisateur et membre du collectif Désarmons-les !
« Un film sur les violences d’État » : c’est ainsi que le réalisateur, qui se consacre au combat « contre l’institution policière et ses représentations », qualifie son documentaire, qu’il a sorti en 2020 sur YouTube, faute de pouvoir continuer à le présenter en tournée. Il ne raconte pas des faits divers ou des bavures, mais entend montrer les manifestations, dans la France ces vingt dernières années, d’un système de coercition institutionnalisé par l’État et dans lequel les forces de sécurité sont utilisées pour faire du maintien de l’ordre — social. Se centrant sur les quartiers populaires, le film veut mettre en évidence l’existence d’un « continuum postcolonial » sur les populations immigrées et les personnes précaires, donner à voir comment l’État exerce un contrôle sur leurs corps, identifiés comme marginaux - dangereux. Intimidations, harcèlement, humiliations, racisme, torture, homicides : au fil des récits de victimes et de témoins et à la manière d’un jeu de points à relier, se dessinent les contours d’une violence systémique.

17H30 - Un héritage empoisonné
> de Isabelle Masson-Loodts - 57min
+DÉBAT à suive avec Isabelle Masson-Loodts
Alors qu’un siècle a suffi pour faire oublier le danger, pourtant encore réel, des rebuts de 14-18, comment croire que notre mémoire permettra de maintenir la vigilance des générations futures autour des déchets nucléaires qui resteront dangereux pour plusieurs millénaires ? Une plongée édifiante dans l’oubli, les scandales et les pollutions industrielles irréversibles, de la Première guerre mondiale au projet de déchets radioactifs Cigéo à Bure.

20H00 - Tous n’ont pas dit oui
> de Alain Ries - 26 min
+DÉBAT à suivre autour de la bande dessinée Cent milles ans avec un des auteurs
Depuis 1980, l’industrie nucléaire, dépassée par la gestion de ses propres déchets, cherche à enfouir les plus toxiques. Ceux dont la période de décroissance radioactive pourrait se prolonger – au delà des activités humaines terrestres – pendant des milliers d’années. Face à de nombreuses tentatives d’enfouir (dans le Gard, dans la Vienne), la réponse des populations a toujours été "non". En Meuse et en Haute-Marne, dans le cadre abusif de la loi "Bataille", les élus locaux ont dit "oui". Contre l’avis des habitants de la région et soutenus par une manne financière conséquente, ils ont accepté que dans leur région s’installe d’abord un laboratoire de recherche, puis un centre d’enfouissement des déchets à vie longue. Ce n’est pas nouveau, démocratie et nucléaire n’ont jamais fait bon ménage. Le film d’Alain Ries retrace la lutte des hommes et des femmes qui, depuis 1994 dans un petit coin perdu de l’est de la France, s’opposent au rouleau compresseur du lobby nucléaire. Ce film est un montage d’archives.

21H15 - Condamnés à réussir
> de Claude Eveno et François Jacquemain - 60 min
Un jour les habitants et les élus des environs de la Hague, pointe ouest de la presqu’île du Cotentin, ont appris qu’on allait bâtir une usine sur leur commune. Quelle usine ? Une usine de chaussures disaient les uns... une usine d’électronique disaient les autres... Sans consulter ni même prévenir les habitants, on a bâti la plus grande usine de traitement des déchets radioactifs du monde, afin d’accueillir les centaines de milliers de tonnes de combustibles irradiés issus des centrales nucléaires françaises et étrangères.

22H30 - Notre ami l’atome - Un siècle de radioactivité
> de Kenichi Watanabe - 57 min
Secret militaire ou industriel, désinformation, dissimulation… : l’histoire de l’atome est dominée par la manipulation, favorisée par l’invisibilité de la radioactivité. Dès les années 1920, les radium girls, des ouvrières américaines qui fabriquent des montres au radium, sont contaminées en affinant avec les lèvres le pinceau qu’elles utilisent. Deux décennies plus tard, après l’horreur d’Hiroshima et de Nagasaki, lors des essais nucléaires américains à Bikini, vétérans et pêcheurs nippons sont irradiés, quand le contexte de la guerre froide bâillonne toute protestation à grand renfort de propagande appuyée par les studios Disney. En 1986, l’URSS utilisera des méthodes analogues pour taire les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

23H30 - Chernobyl (épisode 3)
> de Johan Renck, Craig Mazin - 59 min
Les trois ouvriers volontaires parviennent à vider les réservoirs qui menaçaient d’exploser. A Moscou, Lioudmila tente de retrouver son mari. Elle se rend à l’hôpital où elle doit corrompre une infirmière et cacher sa grossesse pour entrer. Pour refroidir le coeur, qui menace d’atteindre la nappe phréatique, Chtcherbina réclame à Gorbatchev toutes les réserves d’azote liquide du pays. Il explique aussi à Legassov qu’ils sont constamment sous surveillance. Legassov charge alors Oulana d’aller interroger à Moscou les hommes qui étaient dans la salle de contrôle de la centrale.

00H30 - Chroniques de Tchernobyl
> de Bradley Parker - 86 min (interdit aux moins de 12 ans)
Six jeunes vacanciers en quête de sensations fortes engagent un guide pour une « expérience extrême ». Ignorant les mises en garde, l’homme les conduit dans la ville de Pripyat, toute proche de Tchernobyl. Vingt-cinq ans plus tôt, lorsque le réacteur avait explosé, les lieux avaient été évacués dans l’urgence. Après une brève exploration, le petit groupe se retrouve piégé dans la ville fantôme. Et ils ne sont pas seuls…


DIMANCHE 7 AOÛT 2022

09H00 - Niger : La Bataille de l’Uranium
> de Nahan Siby, Frédérique Denis, Stéphane Manier - 79 min
Dans la course effrénée aux matières premières d’aujourd’hui, l’uranium du Niger est devenu un enjeu stratégique convoité par tous. Mais cette manne ne bénéficie pas à la population locale Touarègue et l’uranium a gravement pollué les alentours des sites miniers, provoquant de nombreuses maladies. Pour la première fois une enquête auprès des Touaregs rebelles, des Nigériens, des experts et d’Areva permet de lever le voile sur la vérité.

10H30 - Invisibles retombées
> de la CRIIRAD - 45 min
+DÉBAT à suivre avec Rolland Débordes de la CRIIRAD
Les catastrophes nucléaires comme celles de Tchernobyl et de Fukushima entrainent des rejets massifs de substances radioactives dans l’environnement et une contamination durable de vastes territoires. Elles s’accompagnent des mensonges sur la gravité des contaminations et sur l’ampleur des risques sanitaires. Les manipulations sont d’autant plus aisées que la radioactivité ne se voit pas. Compte tenu de son parc nucléaire vieillissant, la France, est particulièrement concernée par les risques nucléaires.
Produit par l’association CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la RADioactivité) et réalisé par Cris Ubermann, le film « Invisibles Retombées », s’appuie sur les missions conduites par le laboratoire de la CRIIRAD au Japon pour rendre palpable cette radioactivité invisible et les conséquences pour les populations touchées par les retombées. Il rend compte des rencontres avec les habitants des zones contaminées et des mesures des niveaux de radiation effectuées à leur côté.

12H30 - Déplacer les montagnes
> de Lætitia Cuvelier, Isabelle Mahenc - 89 min
Dans nos montagnes, là où nous avons choisi de vivre, nous voyions des espaces de liberté, des cols, des passages et des invitations au voyage. Nous avons vu une frontière se dessiner, de la violence contre les personnes exilées, des drames et des élans de solidarité. Nous avons vu des portes s’ouvrir, des liens se nouer à la croisée de ces chemins d’exil et d’hospitalité. Nous avons eu envie de faire raconter cette aventure par ceux qui arrivent et celles et ceux qui accueillent. Parce que cette histoire de rencontres dit quelque chose de nous et du monde dans lequel nous vivons. Anne, Yves, Fanfan, Max et Alia habitent les vallées du Briançonnais. Les chemins de l’exil ont conduit Ossoul, Abdallah, Ali et Boubacar dans ces montagnes frontière et refuge. Comment se rencontrent-ils ? Quels sont leurs rêves, leurs colères et leurs espoirs ? Comment tentent-ils de déplacer des montagnes ? Dans leurs récits et dans les moments de fraternité qu’ils partagent, s’esquissent des réponses et d’autres interrogations...

14H15 - Mon troupeau irradié
> de Tamotsu Matsubara - 104 min
+DÉBAT à suivre avec Kurumi Sugita (Nos Voisins Lointains 3.11) et Thierry Jacquot (Confédération Paysanne)
Un mois après l’accident nucléaire, une zone d’un rayon de 20 km autour de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi a été désignée zone de vigilance. Deux mois plus tard, le gouvernement japonais a notifié à la préfecture de Fukushima l’ordre d’abattre tout le bétail dans la zone en vue d’empêcher la commercialisation de la viande contaminée par la radioactivité. Les agriculteurs, eux-mêmes évacués par ordre, n’avaient pas d’autre choix que d’obéir à la politique nationale. Cependant, certains éleveurs de bovins ont refusé d’accepter la situation, et continuent à faire vivre des vaches, quitte à s’exposer eux-mêmes à la radioactivité.

17H00 - L’explosion
> de Jérôme Champion - 52 min
Quand une partie de l’histoire du nucléaire en France rencontre une partie de l’histoire ouvrière, cela peut provoquer une explosion d’un cocktail étonnant, mélangeant les peurs de l’explosion nucléaire, les mécontentements de l’explosion sociale et les départs discrets de l’explosion territoriale.
Le réalisateur de L’explosion est retourné à Chooz, dans les Ardennes, 20 ans après que s’y soit déroulée une virulente opposition à la construction de la centrale nucléaire. Des habitantes et habitants, des antinucléaires, mais aussi des sidérurgistes, alors confrontés à la fermeture de leur usine, reviennent sur plusieurs années qui marquèrent l’histoire d’une région aujourd’hui de plus en plus déserte.
À partir de ces évènements, le réalisateur de L’explosion a entrepris un voyage contemporain sur les traces des déflagrations de cette partie de notre histoire.

18H00 - Absolutely must go
> de S. Jean-Noël Pierre et Sébastien Bonetti - 52 min
+DÉBAT à suivre avec un membre de l’équipe du film
C’est l’histoire bouleversante d’un gouvernement qui a expulsé ses citoyens les plus vulnérables de leur terre afin qu’une puissance étrangère puisse y établir une base militaire stratégique. De 1967 à 1973, en pleine Guerre froide, la famille Bancoult et près de 2000 autres personnes sont contraintes de quitter leur archipel natal de façon définitive. Car les États-Unis et la Grande-Bretagne décident d’installer sur Diego Garcia, l’une des 55 îles de l’archipel des Chagos, un endroit stratégique au niveau du sous-continent indien, près du Moyen Orient et de ses matières premières, une base militaire d’envergure.

20H00 - Après les nuages (le film sera projeté sous le chapiteau SPECTACLES)
> de Les Scotcheuses - 40 min
+DÉBAT à suivre avec des membres du collectif
C’est un film collectif tourné en pellicule, fabriqué avec et par les opposantes au projet Cigéo, à Bure et alentours, en Meuse et Haute-Marne. Dans notre film, plusieurs univers s’entrechoquent, se croisent, se regardent, se mêlent ou s’évitent. Il y a des gens sous terre, d’autres en surface ou dans les arbres. On a imaginé ce qui se passerait dans un monde contaminé -peut-être – par le nucléaire où certaines personnes contrôlent, d’autres survivent, attendent, s’amusent et résistent. Un film d’anticipation ? Peut-être. Mais aussi un film d’archives où certains lieux apparaissant à l’image n’existent déjà plus. C’est un film qui s’est fait en parallèle de la lutte, à ses côtés, à son contact, dans la lenteur de la fabrication collective, quatre années durant. L’histoire a été écrite à plein, avec ce qu’on connaît d’ici. Elle est traversée par nos craintes sur l’avenir, notre colère et notre espoir qu’il y aura toujours du monde pour contrer ces schémas morbides et biocides et habiter les zones menacées.

20H45 - Le Pays aux pieds d’argile
> de Nicolas Ploumpidis - 51 min
Le Pays aux pieds d’argile se déroule sur la côte Atlantique de la France, dans les marais salants de Guérande, où depuis 1500 ans un lien unique s’est créé entre la nature et l’Homme. Ce paysage artifiel est fait de terre, d’argile et de mer : un damier complexe aux interactions fragiles entre les éléments, modelé au fur et à mesure du temps par des générations de paludiers, les travailleurs du sel. Le Pays aux pieds d’argile immerge le spectateur dans ce territoire avec sa dimension poétique et contemplative. L’histoire et ses enjeux se racontent à travers les mots de ces femmes et de ces hommes, héritiers de cette pratique ancestrale.
Les marais, c’est une histoire de transmission et de gestion millénaire. Situés sous le niveau des océans, ils sont menacés de disparition par le changement climatique et la montée du niveau de la mer et deviennent alors une allégorie de la fragilité de l’existence humaine. Cette menace invisible est tissée en filigrane au coeur de ce film au fur et à mesure que les gestes et les regards dessinent un paysage à la fois proche de nous et exceptionnel.

22H30 - La Bataille de l’Eau Noire
> de Benjamin Hennot - 73 min
Les habitants d’une petite vile de Belgique racontent leur victoire contre le projet du plus grand barrage de Belgique. Ce mouvement populaire autonome créera notamment la première radio libre de Belgique, illégale, la "radio des Irréductibles".

00H00 - Chernobyl (épisode 4)
> de Johan Renck, Craig Mazin - 62 min
Quatre mois après l’explosion, l’évacuation de la région de Tchernobyl bat son plein. Des gens ont été réquisitionnés pour s’occuper de la liquidation, abattre les chiens, inhumer la terre contaminée. Tout le monde vit dans des camps de fortune et porte des protections de fortune. L’enquête avance. De toute évidence, il y avait un défaut dans le déclenchement de l’arrêt manuel du réacteur, mais qui était au courant ? Comment se fait-il qu’on n’ait pas dit aux opérateurs que la procédure normale était dangereuse ?

01H00 - Chernobyl (épisode final)
> de Johan Renck, Craig Mazin - 68 min
A Vienne, Legassov a accepté de mentir, croyant que les autorités russes allaient faire les modifications nécessaires dans les centrales encore en activité. Oulana lui conseille de profiter du procès des responsables de l’accident de Tchernobyl pour faire entendre la vérité. Lors de la première audience, Chtcherbina explique au jury l’exercice de sécurité que les accusés devaient réaliser. Puis Oulana Khomiouk revient sur l’erreur des dirigeants de la centrale qui ont décidé de réaliser l’exercice alors qu’ils auraient dû le reporter.

---------------------------------------------------